Actualité oblige, nous reprenons la publication sur ce blog après quelques mois de réflexions intenses sur le sujet de la RGPD, pour évoquer l’ « Affaire Cambridge Analytica », qui pourrait rapidement devenir l’ « Affaire des données Facebook », et qui vient de faire perdre 60 Milliards de dollars à 5e plus grosse société mondiale [1].
Un manque de supervision de la part des autorités américaines
Dans un communiqué Amy Klobuchar, sénatrice américaine proche de Barack Obama, dénonce « Facebook, Google et Twitter [qui] ont amassé des quantités considérables de données personnelles qu’ils utilisent pour vendre de la publicité y compris politique », et parle d’un « manque de supervision » de la part des autorités américaines.
Dans le même temps en Europe la chambre des communes anglaise, et le parlement Européen ont déjà annoncé vouloir convoquer Mark Zuckeberg pour qu’il s’explique devant les élus : « Facebook a besoin de clarifier devant les représentants de 500 millions d’Européens le fait que les données personnelles ne sont pas exploitées pour manipuler la démocratie », et notamment de démontrer que les données des utilisateurs de Facebook ont été utilisées avec leur consentement.
Avec ou sans votre consentement ? Difficile à dire
Démontrer le consentement des utilisateurs de Facebook s’avèrera ardu : devant la complexité des conditions d’utilisation et les nombreux réglages de préférences, beaucoup d’utilisateurs ne prennent pas le temps de contrôler quelles données sont partagées avec quelles applications, ni pour quels usages. Si vous avez un peu de temps devant vous, essayez par vous-même : la page de préférences de Facebook se trouve ici. Mais l’optimisation de ces réglages nécessite probablement trop de temps pour que ce tableau de bord soit réellement utilisé. Si vous n’avez que 5 minutes lisez déjà cet article qui explique comment régler ses préférences pour qu’on ne puisse pas utiliser Facebook pour vous retrouver à partir de votre numéro de téléphone portable…
Alors consentement ou pas ? C’est probablement la justice Européenne qui le dira. En attendant d’autres sociétés du domaine, comme Critéo, perdent également de la valeur depuis quelques mois que la RGPD commence à faire changer les mentalités. Pour Critéo ce sont des modification dans la gestion des cookies par les grands navigateurs webs qui met à mal son modèle économique. A suivre !
Hadrien
[1] Eh oui ! Facebook a rejoint depuis décembre 2016 le top 5 des sociétés les plus cotées au monde, juste derrière Apple, Google, Microsoft et Amazon, et reléguant en queue de classement les plus grosses banques, sociétés d’investissements et industriels comme JPMorgan, Exxon ou Johnson&Johnson. Source wikipedia
Une réponse sur “Nous sommes de retour… grâce à Facebook !!”